DE LA GUERRE CIVILE A L’EXIL
1936 : L’insurrection militaire plonge
le pays dans la guerre civile.
Les organisations syndicales et politiques tentent de structurer les rangs de la Résistance. Ci-dessus, la bravoure des libertaires célébrée par l'affiche de Toni Vidal en 1936, accompagnée de l'hymne du syndicat CNT "A las barricadas", un des chants les plus populaires du camp républicain pendant la guerre civile.
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Les démocraties préfèrent ne pas
intervenir militairement dans le conflit…
Le 5 septembre 1936, le journal communiste « L’Humanité » réclame une solidarité militaire à l’égard du camp républicain. Le lendemain, le chef du Front Populaire Léon Blum annonce avec émotion que la France n’aidera pas le camp républicain. Craignant une internationalisation du conflit, les démocraties font le choix de la neutralité. Le soutien allemand et italien aux nationalistes fera en revanche la différence dans l’équilibre des forces.
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… mais les milieux populaires rouennais
soutiennent les Républicains Espagnols.
Archives Départementales de Seine-Maritime et L'Avenir Normand, 15 juillet 1938.
Dans l'agglomération rouennaise, les organisations antifascistes, politiques et syndicales soutiennent malgré tout le camp républicain espagnol, en tenant par exemple des meetings d'information, tel celui des Jeunesses socialistes et communistes en novembre 1937. Plusieurs dockers et ouvriers de l’agglomération partent également combattre en Espagne, tandis que des collectes sont organisées, comme ci-dessus, à l’initiative du Secours Populaire. A Rouen, malgré l’épuisement des troupes républicaines, on veut encore croire en la victoire…
Dans l'agglomération rouennaise, les organisations antifascistes, politiques et syndicales soutiennent malgré tout le camp républicain espagnol, en tenant par exemple des meetings d'information, tel celui des Jeunesses socialistes et communistes en novembre 1937. Plusieurs dockers et ouvriers de l’agglomération partent également combattre en Espagne, tandis que des collectes sont organisées, comme ci-dessus, à l’initiative du Secours Populaire. A Rouen, malgré l’épuisement des troupes républicaines, on veut encore croire en la victoire…
1939 : La fin de la guerre et l’exode
Montage video présentant la guerre civile et l'exode, par Caroline Legendre. Sur téléphone, faire glisser l'image vers la gauche pour voir le lien apparaître.
Photographie extraite de Paris Soir, 26 janvier 1939
Madrid résiste encore quelques semaines mais les derniers territoires républicains cèdent les uns après les autres. Vers la fin du mois de janvier 1939, l’avancée des nationalistes en Catalogne suscite un afflux inédit de civils paniqués vers les Pyrénées. Les populations en fuite affrontent des conditions de marche éprouvantes en raison du relief et des intempéries de l’hiver. Elles ignorent encore qu’elles trouveront la frontière close, les autorités françaises fermant les yeux sur la catastrophe humanitaire à venir. La photographie ci-dessous est extraite du "Petit Parisien", le 29 janvier 1939 |
Paris Soir, 29 janvier 1939
La douleur de l’exode est perceptible sur cette photographie, le contexte ne permettant sans doute pas à cette femme d’espérer un retour serein au pays. La terreur que Franco est parvenu à installer, sanctionnant lourdement tout sympathisant républicain, lui confère en effet une autorité incontestable. Il est en outre soutenu par les milieux aisés et classes moyennes, à qui il a promis la fin des troubles sociaux. |
La frontière s’ouvre pour les civils...
mais reste fermée pour les combattants.
Le 28 janvier 1939, les autorités françaises prennent la décision d’ouvrir la frontière aux civils. Débordées par des effectifs inédits, elles sollicitent les préfets pour déterminer des lieux d’hébergement provisoire. Nulle question en effet de pérenniser l’accueil de ces populations et encore moins de leur reconnaître le statut de réfugiés politiques.
A la frontière, se jouent de véritables drames. Certaines femmes refusent de quitter leur mari, dont la présence est interdite en France. Les sachant condamnés en terre franquiste, elles sont tétanisées à l’idée de les perdre à jamais. D’autres acceptent la séparation mais cette décision est un véritable crève-cœur.
A la frontière, se jouent de véritables drames. Certaines femmes refusent de quitter leur mari, dont la présence est interdite en France. Les sachant condamnés en terre franquiste, elles sont tétanisées à l’idée de les perdre à jamais. D’autres acceptent la séparation mais cette décision est un véritable crève-cœur.
Télégramme reçu le 14 février 1939 par le Préfet de Seine-Inférieure. Arch. dép. de Seine-Maritime.
Dix jours après un premier transfert vers Rouen, le préfet de Seine-Inférieure est ici informé de l’arrivée imminente d’un second groupe. Si le voyage ne dure qu’un peu plus de 24h, le froid, l’obscurité, la promiscuité et l’absence de commodités laissent aux témoins le souvenir d’une durée bien plus importante. |
Des combattants républicains acceptés à
contre-cœur sur le sol français.
Au Boulou, ces miliciens attendent de connaître leur destination. Le Petit Parisien, 5 février 1939.
Le 5 février 1939, l’attentisme des autorités françaises prend fin. Les hommes en âge de combattre sont autorisés à traverser la frontière, jusqu’à l’arrivée des troupes franquistes. Leur entrée sur le sol français est consentie non sans réticence : la politisation et les effectifs inédits de ces hommes font craindre des débordements, tandis que leur piteux état de santé fait ressurgir la hantise des épidémies. |
Le Perthus, évacuation des Miliciens destinés au camp d'Argelès. Paris Soir, 7 février 1939.
Plus de 200 000 hommes sont désarmés et fouillés en quelques jours. Conformément aux instructions ministérielles, ces « Indésirables », comme on les trouve parfois désignés, sont ensuite conduits vers des camps dépourvus d’aménagements, où le provisoire laisse place au définitif. A Argelès-sur-mer, par exemple, des carrés de plage délimités par des barbelés attendent les anciens combattants… |
A voir et à écouter :
Extrait du documentaire "La Conquête démocratique en Espagne", réalisé par le collège André Malraux de Paron en 2007, dans le cadre de l'action media "Réalisons l'Europe".
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France Inter revient sur la Retirada, apportant notamment le témoignage d’Antonio Cascarosa, âgé de 13 ans lorsqu'il est hébergé dans l'Eure en 1939.
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/comme-un-bruit-qui-court/la-retirada-une-histoire-de-memoire-9797718 |
« La voix de mon abuelita », une fiction historique retraçant le parcours d’une Aragonaise, de la guerre civile à l’exil.
Les personnes intéressées par cette lecture pourront contacter l'auteur à l'adresse suivante :
[email protected]
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